Avr 292015
 

pain bioCatherine et Jean-François Graugnard, boulangers bio passionnés, viendront faire du pain place de la Mairie à Rennes pour les journées « P’tits Bonheurs » des 4, 5, 6 mai prochain !

Bien sûr on pourra goûter !

Les voilà dans une vidéo réalisés par les élèves du lycée Bréquigny.

Au-delà de l’aliment savoureux et nourrissant, au-delà de ce symbole du partage, des personnes œuvrent de concert avec le mystère de la création et la générosité de la nature. La Terre, l’Eau, l’Air, le Feu, rassemblés pour nous offrir ce cadeau extraordinaire, fruit de la création et de l’ouvrage des hommes, le pain.

Leur site :  Au Delà Du Pain

Les collégiens se transforment en boulangers – Ouest-France

Avr 032015
 

Marie-Jo Chombart de Lauwe et Magda Lafon, rescapées des camps de la mort dont on commémore le 70e anniversaire de la Libération, ont fait salle comble aux Champs Libres.

Dans une salle de conférences Hubert-Curien pleine à craquer, plus de 400 collégiens et lycéens ont écouté les témoignages de Marie-Jo Chombart de Lauwe et Magda Lafon, vendredi après-midi aux Champs libres.

La première, arrêtée en 1943 à Rennes, fut déportée à Ravensbrück parce qu’elle était résistante. La seconde, juive de Hongrie, fut conduite en 1944 à Auschwitz-Birkenau.

Une conférence publique ce samedi

Revenues de l’enfer, elles ont fait le récit de ce douloureux épisode et pris le temps de répondre aux nombreuses questions de l’assistance. « Pour qu’on n’oublie jamais et pour que plus personne ne vive ce que nous avons vécu. »

400 collégiens et lycéens venus de toute l'Ille-et-Vilaine ont écouté le récit des deux déportées et posé des questions.

Marie-Jo Chombart de Lauwe et Magda Lafon témoigneront de nouveau aux Champs libres, ce samedi, à 15 h 30, à l’invitation des associations d’anciens combattants et anciens déportés Anacr et Adirp. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée, tél. 02 23 40 66 00.

Ouest-France  

Mar 232015
 

AFP / Jack Guez

Olivier de Menton

« Je voudrais lui demander ce qui la pousse à venir nous voir pour raconter une histoire aussi dure. » Meddy et six de ses camarades de première technologique, au lycée Galilée de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), préparent leur rencontre avec Dina Godschalk, une survivante de la Shoah.

Cachée sous l’Occupation, Mme Godschalk échappa à la déportation des Juifs contrairement à plusieurs de ses parents qui périrent à Auschwitz.

Dans le cadre de leur participation au Concours national de la Résistance et de la déportation, le groupe de lycéens a retrouvé la trace de sa famille, dont la plupart des membres furent déportés, réussissant là où les archivistes avaient échoué.

La dernière survivante de la fratrie, âgée aujourd’hui de 81 ans, a décidé de faire le voyage depuis Israël, où elle vit depuis 1959, pour les rencontrer, le 24 mars.

« Pour rendre l’Histoire plus concrète, nous voulions nous concentrer sur des habitants de Gennevilliers », explique Aurélien Sandoz, l’un des professeurs d’histoire en charge du projet. D’abord les militants communistes déportés puis, à la demande des élèves, la cinquantaine de Juifs qui ont subi le même sort.

« Nous avons focalisé sur la famille Farhi car il y avait énormément d’incohérences dans les archives qui les mentionnaient », explique la documentaliste du lycée, Nathalie Tunc. Les documents officiels ne recensent pas tous le même nombre de membres de la famille déportés et d’enfants cachés à la campagne. Commence alors un véritable jeu de pistes qui va durer six mois.

Unique certitude, Albert, le fils aîné, est le seul à être revenu d’Auschwitz, mais on perd sa trace après son retour le 26 décembre 1945.

Nathalie Tunc et les lycéens décident de tenter leur chance sur Internet. Le nom d’Albert Farhi ne donne rien. Trop répandu. Ils auront plus de chance avec celui de sa petite soeur, Claire, dont ils pensent qu’elle a quitté Gennevilliers avant la déportation de ses parents, en compagnie de certains de ses frères et soeurs.

Pourtant, ça n’est pas gagné. Car Claire Farhi a changé de nom à son arrivée en Israël. Elle est désormais Dina Godschalk: « Je voulais laisser le passé derrière moi », expliquera-t-elle aux lycéens, « même si Claire est toujours à côté de moi ».

En 2012, elle a fait inscrire au mur des Justes de Yad Vashem le nom du comte Henry de Menthon qui les a cachés, elle et ses frères, Raphaël et Jean-Jacques, en Haute-Loire pendant la guerre.

– « L’impression d’être des héros » –

Sans trop y croire, les historiens amateurs contactent l’ambassade d’Israël à Paris et l’Institut français de Tel Aviv. Moins de 48 heures plus tard, Aurélien Sandoz reçoit un coup de fil. Dina Godschalk veut lui parler. « L’émotion était trop forte, j’ai eu quelques sanglots dans la gorge », raconte-t-il, la voix encore chevrotante.

Elle accepte de répondre rapidement par téléphone aux questions des lycéens. Mieux, elle souhaite venir les rencontrer à Gennevilliers dès que possible.

Grâce à elle, Paul, Rémi, Khaled, Quentin, Meddy, Ahmet et Charlène comprennent comment on a pu perdre la trace de la famille entière après la Libération.

« On a l’impression d’être des héros: on est jeunes, on est là pour apprendre et c’est nous qui donnons des informations et non le contraire », se réjouit Khaled.

Albert, revenu des camps, a très vite fui à Rouen et complètement renié sa judaïté. Les plus jeunes aussi ont oublié leurs origines, d’autant plus facilement que la famille était laïque.

Dina, elle, a fait le chemin inverse car, au moment de la laisser partir vers le sud de la France, son père lui a dit: « Ne te sépare jamais de tes frères et n’oublie pas que tu es juive ».

En Israël, Dina a raconté cette histoire d’innombrables fois. Jamais dans sa ville d’origine. « Je suis assez inquiète (…) j’espère que je ne les décevrai pas », confiait-elle à l’AFP à quelques jours de son départ.

Elle profitera également de l’occasion pour retourner voir les lieux où elle a grandi. A quelques pâtés de maison, seulement, du lycée Galilée.


Article publié sur AFP.com