Origine du projet
Ernst Knöß, membre de notre association Vivre en Paix ensemble, a participé à l’élaboration en 2012 de l’exposition Gegen den Strom.
Il a écrit sur son oncle Wilhem König (le mari de sa tante Eva) : W. König fait partie de ces allemands (dont les actes de solidarité ont été mis en lumière par l’exposition) qui ont secouru des juifs à Francfort pendant la 2è guerre mondiale.
C’est à la maison de retraite de la » Caisse de malades israélites pour hommes et femmes » que Wilhelm König commence en 1926 à exercer son activité comme concierge et chargé de la maintenance ; à partir de 1938, il travaille à la maison de retraite juive, rue Rechneigraben à Francfort. Avec son épouse Eva, il aide les pensionnaires très âgés, soulage la détresse. Il fournit aux résidents des denrées alimentaires et réussit un temps les SS d’entrer.
A titre d’indication, précisons qu’en août 1942, environ 700 personnes très âgées furent chassées des dix maisons de retraite juives à Francfort.
À partir du printemps 1942, Wilhelm König est contraint d’interrompre son activité. Il sera envoyé comme soldat sur le « front de l’Est ».
À son retour de la guerre, König se remettra à la disposition de la communauté juive nouvellement fondée.
Ernst Knöß fait partie de ces allemands pour lesquels le travail de mémoire est un mot concret : il a été à l’origine de la (re)découverte du camp de Mörfelden-Walldorf, ville qui jouxte l’aéroport de Francfort-sur-le-Main.
En 1973, en tant que Président d’une Maison des Jeunes, Ernst Knöß organise pour une cinquantaine de jeunes un voyage intégrant une visite du camp de Buchenwald. Ils découvrent alors en regardant une carte des camps de concentration qu’a existé à Mörfelden-Walldorf un camp rattaché au camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Après plusieurs années de recherche, Ernst et 3 jeunes découvrent que des ouvriers français, russes et ukrainiens y ont travaillé pour construire des pistes d’aviation que 1700 jeunes filles et femmes juives hongroises (dont Magda) ont prolongées pour cacher les bombardiers dans les bois. En 1980, Ernst inaugura une stèle de mémoire aux victimes du camp. En 2000, avec 30 rescapées, Magda fut invitée sur le lieu même du camp.
Rares ont été les personnes âgées qui acceptèrent de leur confirmer l’existence de ce camp alors enfoui dans la forêt… et la mémoire.
Bonjour,
Je suis bien sûr intéressé par vos initiatives à plusieurs titres: général, personnel et comme organisateur de rencontres-débats à thèmes. Recevez tous mes encouragements et toute ma sympathie.
Bernard
ARPA ( Association Réflexion, Propositions, Actions)